Au mépris de l'écologie, le port de Lorient veut importer du poisson depuis Oman

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• Le port de Lorient-Keroman (un nom prédestiné à ce partenariat, baptisé Ker’Oman), via sa société de gestion, investit lui aussi dans ce projet dantesque et exotique de 25 hectares, soit cinq fois sa taille. Une fois l’ensemble portuaire terminé, vers 2026, le mégaport ambitionne — selon Lorient Agglomération — de recevoir et de traiter près de 200 000 tonnes de produits de la mer annuellement. Ensuite, ce seront 500 000 tonnes d’ici une décennie, voire 1 million de tonnes à plus long terme.

• Ainsi, environ 26 000 tonnes de produits de la mer étaient pêchées en 2013, contre environ 18 000 aujourd’hui.

• Dans la plaquette du projet téléchargeable sur le site de Lorient Agglomération, la communauté de communes vante le projet aux entreprises bretonnes avec notamment « un environnement économique et fiscal propice ».

• « Le transport par avion de poissons par Paris existe et il en arrive tous les jours de Dakar, de Mauritanie… On peut avoir un avis sur le bilan carbone de ces poissons, mais, quand on envoie un charter de touristes à l’étranger, c’est pire. Là, au moins, on nourrit les gens. »

• « Selon nos calculs, le bilan carbone de ces marchandises serait dix fois supérieur à celui d’un poisson classique », affirme Damien Girard

• Ce consortium est détenu à 70 % par des sociétés du sultanat et 30 % par la SAS Ker’Oman… elle-même composée de trois associés privés (dont Maurice Benoish) à parts égales (25 %), plus la société d’économie mixte Lorient-Keroman, entreprise gestionnaire du port de pêche de Lorient.