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Le bonheur semble être le bien suprême auquel aspire l'ensemble des hommes, comme l'écrit Aristote
Autrement dit, on ne désire pas le bonheur en vue d'autre chose mais l'on désire toute chose en vue du bonheur
tous les autres biens désirés, comme le confort par exemple, sont des moyens, et non une fin en soi comme le bonheur.
Mais la définition du bonheur comme complète satisfaction n'est-elle pas une illusion profonde ? L'existence humaine peut-elle vraiment éviter l'expérience du malheur ? Et puis, nos désirs peuvent-ils vraiment être satisfaits tous ensemble puisqu'ils sont souvent contradictoires et inconciliables ?
On entend par bonheur un état durable de complète plénitude, un état durable de complète satisfaction de nos désirs et de pleine réalisation de nos potentialités. Le bonheur, c'est l'harmonie avec soi-même et avec le monde.
Alors faut-il verser dans un tel pessimisme ou peut-on développer un certain optimisme en construisant une sagesse définissant ce que serait un bonheur humainement possible ?
faire dépendre le bonheur non pas du hasard ou de la fatalité mais de la volonté et de la capacité de choix. C'est ce que proposent les sagesses antiques, plus précisément les philosophies eudémonistes
l'épicurisme et le stoïcisme.
elles insistent toutes deux sur la nécessité d'une modération de nos désirs. Autrement dit, le bonheur consiste à bien savoir désirer et non pas à désirer n'importe quoi, n'importe comment.
les épicuriens préconisent de limiter nos efforts à la satisfaction des seuls désirs naturels et nécessaires
parce que ce sont des désirs limités et dont la satisfaction est simple.
manger des plats raffinés et exotiques. Ce dernier désir étant un désir non naturel et non nécessaire
Ce qu'Épicure nous propose c'est bien un hédonisme puisqu'il fait du plaisir, en grec « hedone », le but suprême de l'existence, mais ce n'est pas un hédonisme débridé puisque la réflexion rationnelle, la raison, vient limiter certains désirs.
Quant aux Stoïciens, ils nous invitent à ne désirer que ce qui dépend de nous, et donc à renoncer aux désirs dont la satisfaction ne dépend pas de nous.
Par exemple, ce qui doit rendre heureux l'archer, le tireur à l'arc, c'est de bien viser car cela est immédiatement en son pouvoir et non pas de voir la flèche atteindre le centre de la cible car cela ne dépend plus vraiment de l'archer.
Pour lui « le plaisir n'est — écrit-il — qu'un artifice imaginé par la nature pour obtenir de l'être vivant la conservation de la vie ». Et en effet, cela explique bien le plaisir pris par l'être vivant à s'alimenter ou à copuler.
Les philosophes contemporains insisteront davantage sur la joie, la joie qui provient du plein déploiement de nos potentialités et de l'accroissement du sentiment de puissance par rapport à nous-mêmes. C'est en ce sens qu'Henri Bergson dans L'Énergie spirituelle oppose la joie au plaisir.
bonheur liées au plein développement des potentialités vitales et existentielles d'un être.
Voilà pour le bonheur personnel, mais le bonheur est-il vraiment une affaire individuelle ? N'est-il pas aussi une affaire collective ?
Alain
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