Terreur. “Ils recrutent des jeunes et en font des tueurs” : à Ceuta, les gangs font la loi

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Top Highlights

• “N’oublie pas ton frère. Même s’il n’est pas mêlé à ça, on sait où le trouver.”

• “Il faudrait enquêter en profondeur sur ce que fait la police à Ceuta. Il y a un haut niveau de corruption.”

• “La dernière fois que nous sommes venus, ils nous ont bloqués avec des motos et nous ont accueillis à coups de pierres. Nous avons dû sortir de la voiture et tirer en l’air.”

• Sur Instagram et TikTok, ils font étalage de leur argent, et surtout de leurs armes. Ils s’y échangent aussi des messages menaçants. Le style est atterrant : certaines menaces sont des stories avec des photos de petits enfants (frères ou neveux) en tricycle, ou des vidéos de membres de bandes rivales qu’ils ont capturés et qu’on les voit humilier et frapper.

• “On leur demande de faire un dessin, et ils finissent toujours par dessiner des hors-bord, des hélicoptères, des armes… Ils grandissent dans un climat de violence banalisée, et pour eux le trafic de cannabis est une profession parmi d’autres.”

• “Ces bandes recrutent des jeunes de 15, 16 ou 17 ans, et en font de tueurs”, explique Jorge Gil Pacheco, avocat pénaliste à Ceuta. Pepe Gross, professeur dans cette même ville, compte parmi ses élèves beaucoup de proches des bandes :

• “Ceuta est la plaque tournante du trafic de haschich dans le détroit de Gibraltar.”

• Deux bandes rivales sèment le chaos dans les quartiers pauvres de l’enclave autonome espagnole de Ceuta, située au nord du Maroc. La plupart d’entre eux n’ont pas 20 ans et rêvent de devenir de grands trafiquants de drogue dans le détroit de Gibraltar, raconte “El País”.